vendredi 30 mai 2014

Vieste et ses alentours en photos




Le Chiancate

Mardi dernier, nous sommes arrivés dans le Chiancate, une petite région dans le massif du Gargano (côté adriatique). La ferme où nous dormons est à environ 900 m d'altitude. Les gens qui s'occupent de l'agriturismo ont plein d'animaux ! Il y a des lapins, des lièvres, des canards, des cailles, des oies, des poules, des coqs, un dindon, des cochons sauvages, des chèvres, des moutons, un faisan et une faisane avec leurs petits, des chevaux et 3 chiens pour garder tous ces animaux !


 Les 2 agneaux se sont fait attaquer par un loup et un vétérinaire les a soignés .  Il y a aussi deux très grands jardins cultivés.
Leïna et Timo

mercredi 28 mai 2014

Au revoir la Grèce ! Re-bonjour Italia !

Nous avons quitté la Grèce lundi soir en ferry avec, dans la voiture, des oranges, des citrons, de la camomille, de la bergamote confite...
La plaine abyssale ionienne, c'est là.
En Italie du sud, entre Brindisi et le promontoire du Gargano, on a vu des oliviers, des arbres fruitiers, des trulli, du blé, du raisin de table ....


 En grimpant dans le Gargano, belle vue sur la mer et les champs.

dimanche 25 mai 2014

Qui était Yannis Ritsos ?

Yannis Ritsos est  un poète grec né le 1 mai 1909 à Monemvassia et mort le 11 novembre 1990 à Athènes.

Pendant la 2nde guerre mondiale,  il s'est engagé dans la résistance pour lutter contre le nazisme.
En 1948, pendant la guerre civile, il est déporté sur plusieurs îles dont celle de Makronissos. Cette île a été un lieu de déportation d'opposants politiques et on y a créée des camps de "rééducation". "Le but était de « réhabiliter » ces « mauvais » Grecs en citoyens modèles, considérés comme des « traîtres » et des « ennemis de l'État », bien qu'ils avaient participé activement à la résistance nationale contre l'occupation nazie." (site wikipedia).
Y. Ritsos a écrit des poèmes à Makronissos. Ces poèmes ont été publiés en France en 2008 sous le nom de "Temps pierreux Makronissiotiques". " Ils sont un fragment de l'histoire contemporaine. Une page que l'on a trop vite tournée. Dans l'avertissement qu'il donna à l'édition originale en grec (1975) Ritsos a précisé: "Ces poèmes ont été écrits à Makronissos, d'août à septembre 1949, au camp D de déportés politiques, avant que nous soyons transférés au bataillon B, avant même de vivre toute l'horreur de Makronissos. Ces poèmes sont restés enterrés sur place dans des bouteilles scellées, et déterrées en juillet 1950". (site ypselon.éditeur)


Pour lire un extrait de "Temps pierreux" cliquez ici.

Il est libéré en 1952.
En 1954 il se marie et a une fille. Il écrit des poèmes de plus en plus courts.
Entre 1967 et 1971, les militaires qui ont pris le pouvoir par un coup d’Etat (dictature des colonnels), le déportent à nouveau à Yaros et Léros. Très malade, il est libéré en 70 et assigné à résidence à Samos.
Entre 88 et 89, il écrit ses derniers poèmes (recueil "Secondes").
Nous revenons à ce que nous avons quitté

Nous revenons à ce que nous avons quitté,
à ce qui nous a quitté. Dans nos mains
un tas de clés, qui n’ouvrent
ni porte ni tiroir ni valise –
nous les faisons tinter et nous sourions,
n’ayant plus personne à tromper,
surtout pas nous-mêmes.

 Yannis Ritsos (Extrait de Secondes, traduction Marie-Cécile Fauvin)
Sur le site Recours au Poème, on peut lire une biographie très détaillée du poète ainsi que des extraits de son dernier recueil. 
Un film documentaire produit en 2012, "Comme des lions de pierre à l'entrée de la nuit", évoque les camps de Makronissos. Sur  www.commedeslionsdepierre.net , on peut lire cette note d'Olivier Zuchuat, le réalisateur du film :
" On écrit d’ordinaire des poèmes pour célébrer la nature, pour exprimer des sentiments amoureux, ou encore une douleur existentielle. Mais rares sont ceux qui ont créé une œuvre poétique derrières des barbelés, sous la torture. Les poètes de Makronissos ont fait sourdre dans leurs textes une voix de résistance, un jaillissement de force vitale. Leurs chroniques poétiques de la vie des exilés politiques sur l’île racontent la terreur et la survie dans ce laboratoire barbare destiné à la « reprogrammation mentale » des résistants communistes… Ils donnent à « voir » la peur omniprésente, l’attente interminable, la soif qui taraude et les éreintantes corvées de pierres qu’il faut sans cesse transporter. Ils disent les nuits où résonnent les cris de ceux que les tortures ont rendus fous.
Lorsque j’ai lu ces poèmes, au hasard d’une rencontre littéraire, j’ai “vu” des images d’un passé terrifiant que j’ai voulu confronter dans ce film aux images du présent, celles des ruines des camps de Makronissos. Chercher dans ces amas de pierre et de béton des empreintes de ce qui s’y est passé, les confronter aux hurlements de haut-parleurs qui crient des slogans nationalistes, les mettre en regard des photos d’exilés.
Un film de mémoire qui tente de lutter contre l’oubli, à l’heure où des ferveurs nationalistes nauséabondes semblent renaitre en Grèce…"
Leïna et Maman

samedi 24 mai 2014

όχι πια πολεμοι

Le 13 décembre 1943, à Kalavrita, a eu lieu un terrible massacre. 
Les troupes allemandes, en représailles à la mort de 81 soldats allemands, ont rassemblé tous les hommes, âgés de 12 ans et plus (plus de 700 hommes) et les ont  mitraillés à la sortie du village. Les femmes et les enfants ont été rassemblés et enfermés dans l'école. Le village, ensuite, a été incendié.

Des photos (ainsi que des témoignages) avant et après le 13 décembre 1943 sur le site du musée de l'holocauste.

Aujourd'hui, sur le lieu du massacre se tient le mémorial du 13 décembre 1943 sur lequel sont notés tous les noms des disparus. Le dernier des 13 survivants est décédé en 2005.

"Plus de guerre"

Le jardin de Téméni

Nous sommes à Téméni dans une maisonnette près de l'église. Mylène et Tassos  s'occupent du jardin et de plusieurs maisonnettes. Mylène est franco-grecque et vit en Grèce depuis plus de 30 ans. Tassos est grec et il est né dans  l'une des plus vieilles maisons de Téméni !
La façade de la maison où est né Tassos.
La porte de l'église avec le drapeau grec et le drapeau de l'Eglise orthodoxe.
Le jardin d'agrumes
Le potager de Mylène
Un oranger-citronnier avec une greffe.
Tassos nous a expliqué comment on obtenait les arbres fruitiers (citronniers, orangers, bergamote). On peut avoir sur le même arbre différents agrumes ! Une branche avec des citrons, une avec des oranges, une autre avec des bergamotes ...
Au mois de mai, sur un tronc d'oranger sauvage (seul le pépin d'orange amère germe et pousse), on greffe un œil ou une petite tige de la variété qu'on veut et on protège la greffe pendant un mois avec du coton, du plastique et du papier. La floraison a lieu en avril et la fécondation des fleurs se fait grâce aux abeilles. La récolte se fait à partir de septembre. Mais en ce moment, on mange des oranges tardives et les abeilles butinent la camomille !
Un petit clip sur les abeilles ici et sur la pollinisation.
Un tout petit citron !
Il y a aussi un grand poulailler et en ce moment, un grand champ de camomille !
On en a ramassé et on l'a faite sécher. On a aussi fait séché des zestes de bergamotes.

Camomille et arbre à bergamotes
Leïna râpe la bergamote.
Timo ramasse la camomille à l'ombre d'un petit oranger !
Le port en galets que Timo a fait il y a quelques jours  sur la plage de Téméni.
Leïna et Timo

vendredi 23 mai 2014

Autres balades

Autour du village de Paraskéni :
Le village se trouve à environ 15 km de Téméni. On y cultive beaucoup la vigne. 
A l'arrière plan, le mont Koklos
Sur le chemin, on a trouvé des petits "confettis" qui sautaient :  en fait ce sont des œufs avec à l'intérieur, des petits vers près à sortir ! 
Les gorges de Vouraïkos :
A Diakofto, on a pris le train à crémaillère qui remonte les gorges de Vouraïkos jusqu'à Kalavrita. Mais on est descendu à la station Zachlorou (à environ 12km de Diakofto)
La station de Zachlorou
La fin d'une portion à crémaillère
On a rejoint Diakofto à pied en longeant la voie ferrée et la rivière.


Le site internet sur l'Odontotos  ici.

Le lac de Tsivlos (700m): ce lac est né en 1912 à la suite d'un éboulement de terrain. Au bord, il y avait plein de poissons ! Impressionnant ! On a quand même réussi à les éloigner un peu pour pouvoir entrer dans l'eau ! 

Kalavrita : c'est un village de montagne riche en histoire. C'est ici que le 25 mars 1821 auraient débuté les premiers combats pour l'indépendance (le 25 mars est l'une des 2 fêtes nationales grecques avec le 28 octobre). C'est aussi dans ces montagnes que de nombreux résistants avaient pris le maquis pendant la seconde guerre mondiale et qu'eut lieu un terrible massacre le 13 décembre 1943.